Action PRISMAL

Mis à jour le 07/10/2021

Cette action couvre l'ensemble des travaux conduits par la MSA de FC avec le CHU et l'Université afin de mieux connaître les problèmes de santé en milieu rural pour mieux agir en matière de prévention et d'éducation pour la santé.

Etude PATURE


PATURE (protection contre l'allergie : étude du milieu rural et de son environnement)  est une enquête européenne sur le suivi des nouveau-nés demeurant en zone rurale afin de déterminer les substances présentes en milieu agricole qui protègent des allergies.

Mise en place en 2002 en Allemagne, Suisse, Finlande, Autriche et en 2003 en Franche Comté, cette étude comprend 1000 enfants dont 200 en Franche-comté suivis jusqu'à l'âge de 10 ans.
 

Ses objectifs :

Confirmer le rôle protecteur de l'exposition agricole
Identifier les substances agricoles capables de moduler le système immunitaire au cours des 1er mois de la vie.
 

Les 1ers résultats connus à ce jour :

Les enfants nés dans une ferme, dès la naissance, sont moins allergiques que leurs homologues non fermiers. Cette protection est liée à l'exposition de la maman à l'environnement des étables et de la grange durant la grossesse et aux contacts avec animaux de la ferme, notamment quand il y a beaucoup d'espèces différentes.
Le nombre de gros animaux de la ferme (supérieur ou égal à 3) et la présence d'un chat amplifie la protection.
La protection se poursuit durant la petite enfance, et à 4 ans et demi les enfants nés dans une ferme ont moins de dermatite atopique (eczéma) et de symptômes d'asthme.
Cette protection vis-à-vis des allergies serait amplifiée quand l'enfant, au cours de la première année de vie, mange des yaourts et boit du lait de ferme non stérilisé. Les contacts précoces avec certains microbes et avec les pollens présents dans l'étable et l'ingestion de "substances" présentes dans le lait de ferme pourraient rendre l'enfant "tolérant" aux allergènes.
La supplémentation en vitamines D pendant la grossesse favorise l'immunotolérance vis-à-vis des allergènes inhalés.
Même les enfants qui ne sont pas nés dans une ferme peuvent bénéficier de cette tolérance si leur mode de vie se rapproche de celui des enfants nés dans une ferme.
 
Cette étude permettra de prévenir les allergies qui représentent dans nos pays occidentalisés un problème de santé publique, puisque 20 à 30% de la population en est atteinte. On peut imaginer la mise au point de vaccin dont pourraient bénéficier les sujets à risque, c'est-à-dire ayant une hérédité allergique, et qui serait développé à partir de substances issues de la ferme